Google peut-il être berné par les réseaux sociaux lorsqu’il s’agit de connaître l’auteur d’un contenu ?
On sait depuis longtemps que la date d’indexation a peu d’importance si la duplication d’une page est réalisée quelques jours après la parution de l’originale. Google prend plutôt en compte l’autorité du site. Nous voulions aller plus loin dans le test en voyant comment les réseaux sociaux sont pris en compte.
Je voulais tout d’abord préciser que c’est l’un de mes restaurateurs référenceurs préférés (jambonbuzz – Vincent pour les intimes) qui m’a proposé la réalisation de ce test.
Vincent a publié un texte unique le 14 mars dernier sur son blog jambonbuzz.com (un domaine de 2009 – PR4 sur la home - Mozrank authority 52 sur la home – liens en provenance de 117 domaines selon Ranks – bref, un blog déjà bien installé). Il a expressément demandé à ce que son article ne soit surtout pas partagé (la guilde des aveugles qui ne savent pas lire lui a quand même octroyé 18 Tweets)
Le 17 mars, je publiais sur baume-referencement.com une copie exacte de son article. Le domaine est de juillet 2010 – PR3 sur la home - Mozrank authority 47 sur la home – liens en provenance de 121 domaines selon Ranks, globalement un peu moins bien que jambonbuzz.com
Le title des deux pages est « l’amour est dans le blog », le contenu est rigoureusement identique.
Lors de sa publication initiale le 14 mars chez Vincent, l’article s’est rapidement positionné en 2ème position sur google.fr. L’ami Google a eu tout le loisir de faire repasser ses petits robots chatouilleurs durant plusieurs jours. Il a pu comparer et voir qu’aucun contenu équivalent n’existait sur le web (Vincent à de l’imagination).
Le 17 mars, je publiais la copie conforme de l’article sur le site Baume Referencement. Je demandais alors explicitement de tweeter, plusser, liker l’article pour faire du bingz sur les RS (un grand merci au passage pour tous ceux qui ont joué le jeu, c’est vraiment sympa de pouvoir compter sur vous).
Contrairement à l’habitude, au soir du 17 mars, l’article n’était toujours pas présent sur Google. Je précise que c’était la première fois qu’un contenu du Baume ne rankait pas sur son titre en quelques minutes.
Le 18 mars, j’en remettais une couche en demandant à nouveau via Twitter de bien vouloir partager mon article scélérat. Il bénéficia alors d’environ 20 like, 50 G+1 et 140 tweets.
Cette même journée, l’article original de Vincent disparaissait de la SERP purement et simplement alors que celui du Baume s’octroyait la première position !
Le 20 mars, j’ajoutais sur l’article du Baume un lien dofollow vers la source (l’article de Vincent), pour voir si cela renverserait la vapeur. Point fait au 6 avril, toujours aucun changement, le Baume est scotché 1er et jambonbuzz toujours complètement dans les choux.
Avant toute chose : ceci n’est qu’un test, à prendre avec du recul comme tous les tests
Cela confirme que Google n’utilise pas sa date d’indexation pour mesurer si un contenu est original ou pas (en tout cas, pas si les deux publications sont faites dans un laps de temps assez court).C’est éthiquement odieux, mais on se rend compte que l’on peut allègrement piquer le contenu d’un autre site et faire plonger l’original si l’on bénéficie d’un « bruit social » supérieur (je ne sais pas exactement dans quelles proportions).Vous vous souvenez probablement de mon petit test sur « serrurier paris » (allez hop, un bl, on verra si ça bouge) lors duquel je constatais que les réseaux sociaux seuls ne servent pas à grand-chose sur une requête concurrentielle. Mais dans le cas présent (concurrence très faible), leur impact semble énorme !Ce test a été réalisé en bénéficiant des partages de vrais comptes (Twitter, FB, G+), ceux-ci bénéficiant sans doute d’une certaine autorité aux yeux de Google. On peut se demander ce qu’il en serait avec des fakes. a) des fakes bien conçus et organisés bénéficiant même de quelques vrais followers. b) des fakes genre « j’achète 1000 tweets pour x dollars. A noter, Vincent a « laché » une cinquantaine de Tweets supplémentaires fin mars sans que cela ne change rien.On se rend compte que même avec un site qui bénéficie d’une certaine autorité pour Google (le cas de jambonbuzz qui ranke très bien habituellement) la gestion du contenu dupliqué en externe reste un véritable problème.
Les deux pages concernées n’ont pas bénéficié de backlinks. Mais cela a t’il de l’importance ? Imaginons qu’elles reçoivent toutes deux des BL en quantité et de qualité similaire, cela modifierait-il la donne ?
Vincent publiera prochainement les commentaires laissés sur sa page, nous verrons aussi si cela a un impact en minimisant le volume de contenu dupliqué grâce à l’apport de contenu frais.
Déclasser une page (et pourquoi pas plusieurs) d’un autre site en la dupliquant paraît d’une simplicité ahurissante si on peut bénéficier de partages sociaux en quantité suffisante.
Je connais des black hat qui ne vont pas rester les bras croisés si ce test se confirme au fil du temps. A titre personnel, c’est la technique de negative SEO la plus efficace que j’aurais pu vérifier.